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Ma peinture ne traite pas de particularité. Elle ne se nomme pas. Elle a simplement à voir avec la vie. Avec le commun. Avec ce que l’on mange et boit, respire, dit et entend, haïssons et aimons. Elle est aux interstices. Elle est avant la frontière…et après. Elle n’a rien à dire; elle se réalise. Elle n’a de sens que quand elle est regardée. Dans l’atelier, elle n’est que ma propre pitance. Elle n’est qu’un corpus alchimique qui me permet d’être au monde et de rendre le souffle. Elle s’extrait d’un chaos, d’un espace indéfini, indéterminé. Et puis son horizon s’aiguise. La forme nait et se révèle. Elle pousse du sol et tente de se dresser face au regard. Jamais plus haut. Elle finit par mourir à la vie. Elle n’est ni ésotérique, ni céleste, ni référencée au sacré, elle n’a de verticalité que par sa définition de « tableau Â». Elle n’a de sens et de définition que dans le rapport au corps de l’autre et sa volonté à se l’approprier. Elle est une banalité que le regardeur à le pouvoir de transcender en objet universel.
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